La crise que nous traversons est inédite dans l'histoire de la cotation boursière. Les mesures insuffisantes prise suite à 2008 nous ont amené dans une situation très instable qui ne demandait qu'à craquer. Le corona virus vient de mettre le feu aux poudres. Il va produire de la décroissance. La déflagration due à l'éclatement de la bulle financière va entrer en résonance avec la déflagration due à cette décroissance. Or, le ralentissement de l'économie n'en est qu'à son tout début. Cela signifie que nous n'avons pas encore subi "l'effet résonance". Cet effet se poursuivra bien après la fin du confinement. Dans une telle conjoncture, les marchés ne peuvent être rassurés par quelques milliers de milliards virtuels. Les cours vont donc baisser encore très fortement jusqu'à ce que l'économie réelle se soit stabilisée. Alors seulement, nous verrons les tendances se reconstruire.
Les personnes qui ont de l'argent à "jouer" sur les marchés financiers sont avides et impatientes de voir "l'avant" revenir et réagissent à la moindre "bonne" nouvelle. C'est faire abstraction de la forte décroissance désormais enregistrée et toujours en cours. Faire abstraction des effets à venir de cette décroissance c'est parier sur une reprise rapide. Or la déflagration due à la baisse de l'activité n'en est qu'au stade de l'étincelle. Pour bien comprendre ce que nous sommes en train de vivre, il faut imaginer qu'on regarde le 11 septembre image par image. La première semaine on voit la première image qui montre l'avion approcher de la tour. la deuxième semaine on voit le nez de l'avion toucher la tour puis à la troisième semaine, le cockpit est encastré. En quatrième semaine l'avion est enfoncé jusqu'aux ailes et autour, tout est calme. Rien ne laisse supposer de l'énormité a venir. En cinquième semaine, etc... Pour connaitre la suite : il faut attendre !
stuntwarrior
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Une semaine s'est écoulée depuis que j'ai émis cette analyse et rien ne vient la contredire. Au contraire, les dirigeants apportent progressivement des éclaircissements sur ce qu'ils envisagent qui confortent mon point de vue. Le 02 avril, Le premier ministre Français a déclaré "La crise sanitaire va devenir une crise économique car le coup de frein est si brutal, massif, durable qu'il va falloir aider le pays à franchir la crise et ensuite à redémarrer. La pire des choses serait d'augmenter les impôts. Nous devons nous organiser pour que le pays tienne, les entreprises subsistent, et qu'une fois passé le plus dur, un plan de relance national, européen, mondial peut-être, puisse permettre à l'ensemble de l'économie mondiale de repartir." Du bout des lèvre, contrains par l'évidence, les dirigeants commencent à préparer la population au fait qu'il va y avoir une récession majeur sans commune mesure avec ce que nous avons pu connaitre à ce jour. La crise financière préexistante va "valser" avec la crise de l'économie réelle créée par le confinement. Ces deux effets qui n'ont pas la même temporalité entreront en résonance ce qui décuplera leur puissance. Le tout, dans le cadre d'une crise de confiance envers les dirigeants qui. pour se maintenir en place, se montreront toujours plus autoritaires. S'ajoutant la difficulté à vivre, des troubles éclateront. Dans un tel climat, les marchés peineront à retrouver confiance. En conséquence, pour donner une idée de calendrier, je vois une baisse du CAC à environ 2000 dans le mois à venir. Cette baisse pourra être tempérée sur plusieurs mois par les apports des banques centrales mais pas stoppée. Il faut attendre.