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L'Europe finit dans le rouge, l'aversion au risque se confirme

Points clés:
  • En Europe, le CAC 40 perd 0,8% et le Stoxx 600 1,3%
  • Wall Street dans le rouge à mi-séance, tous les secteurs baissent
  • Omicron suscite des craintes pour la reprise économique mondiale
  • Le plan de 1.750 milliards de dollars de Joe Biden menacé

Les Bourses européennes ont enchaîné lundi une deuxième séance consécutive dans le rouge, tandis que Wall Street se repliait également à mi-parcours, les marchés d'actions étant pénalisés par l'aversion au risque dans un contexte d'inquiétudes sur la propagation de variant Omicron du coronavirus.

À Paris, le CAC 40 PX1 a fini en recul de 0,82% à 6.870,1 points. Le Footsie britannique UK100 a perdu 0,99% et le Dax allemand DAX 1,88%.

L'indice EuroStoxx 50 STOXX50 a baissé de 1,3%, le FTSEurofirst 300 (.FTEU3) de 1,41% et le Stoxx 600 SXXP de 1,38%.

L'instauration depuis dimanche d'un nouveau confinement aux Pays-Bas pour freiner l'épidémie de COVID-19 a accentué les inquiétudes des investisseurs alors que la menace de nouvelles mesures de restrictions en Europe plane sur la période cruciale des fêtes de fin d'année en prévision de la diffusion du variant Omicron.

"La vitesse à laquelle le virus se propage fait craindre que les gouvernements n'imposent des restrictions plus strictes qui pourraient restreindre les mouvements et entraver l'activité économique", note David Madden, analyste marchés chez CMC Markets.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le plongeon des cours pétroliers, lié à des craintes sur la demande mondiale, a pesé sur la tendance. Le compartiment du pétrole et du gaz (.SXEP) a accusé une baisse de 1,73%, tandis que les groupes comme TechnipFMC (FTI.PA), Eni ENI et BP BP. ont céder de 2,2% à 3,8%.

Les valeurs liées au secteur du transport et des loisirs, particulièrement exposées par la menace de nouvelles restrictions sanitaires, ont également été délaissées. Leur indice sectoriel (.SXKP) sur le Stoxx 600 a reflué de 1,74%. Le voyagiste TUI TUI1 et la compagnie aérienne Lufthansa LHA ont abandonné respectivement 0,6% et 1,96%.

A contre-courant de la tendance, BNP Paribas BNP a avancé de 0,4% à la faveur de la cession de ses activités de banque commerciale aux Etats-Unis pour 16,3 milliards de dollars (environ 14,5 milliards d'euros).

Dans la santé, Ipsen IPN a plongé de 7,3%, son rival indien Cipla CIPLA ayant obtenu le feu vert de la Food and Drug administration, l'autorité sanitaire aux Etats-Unis, pour un traitement concurrent du Somatuline, le produit phare du groupe français.

Toujours dans la santé, le groupe danois Novo Nordisk NOVO_B a chuté de 11,7% en raison de problèmes de production de son nouveau médicament contre l'obésité.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones DJI reculait de 1,81%, le Standard & Poor's 500 SPX de 1,77% et le Nasdaq IXIC de 1,87%.

Les indices pâtissent à la fois des inquiétudes liées au variant Omicron et du risque d'un échec au Sénat américain du plan de 1.750 milliards de dollars de Joe Biden après la décision du démocrate Joe Manchin de ne pas apporter son soutien à ce projet.

Goldman Sachs a abaissé lundi ses prévisions trimestrielles de croissance économique aux Etats-Unis pour 2022, estimant que ce projet de réformes sociales étaient désormais en danger.

Sur le plan sectoriel, tous les compartiments du S&P-500 évoluent dans le rouge, les replis les plus marqués étant pour l'énergie SPN et la finance SPF, qui abandonnent chacun près de 3%.

Le secteur du tourisme souffre aussi avec notamment le croisiériste Carnival CCL qui perd près de 3% après la publication d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.

Novavax NVAX (-3,3%) ne profite pas du feu vert de l'Agence européenne des médicaments et de la Commission européenne à son vaccin contre le COVID-19.

Côté fusions-acquisitions, le rachat par Oracle ORCL de Cerner (CERN.O) (+%), entreprise spécialisée dans les données médicales, pour 28,3 milliards de dollars (25 milliards d'euros) n'est pas du goût des investisseurs. L'action du géant américain des logiciels professionnels recule de 3,6% après avoir déjà perdu plus de 6% lors de la diffusion des premières informations de presse sur ce projet de rachat.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'indice dollar DXY, victime d'une liquidation des positions à l'approche de la fin de l'année, reflue de 0,2% face à un panier de grandes devises internationales mais reste proche de son pic de l'année à 96,9 points, inscrit le 24 novembre.

L'euro EURUSD, en hausse de 0,47%, se traite à 1,1291 dollar.

La livre sterling recule de 0,26% face au dollar à 1,3209 GBPUSD, le gouvernement britannique ayant refusé lundi d'exclure la possibilité de restreindre les rassemblements à quelques jours de Noël et du Nouvel an.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor à dix ans US10Y cède 1,7 point à 1,3851% en réaction au risque d'un échec du plan de Joe Biden.

Le taux du Bund allemand à dix ans (DE10YT=RR), tombé en séance à un creux de près de deux semaines, a fini pour sa part pratiquement stable, à -0,364%.

Son équivalent français (FR10YT=RR) a également terminé quasiment inchangé, à -0,009%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole souffre des craintes d'une baisse de la demande mondiale dans un contexte de nouvelles restrictions liées à la propagation du virus.

Le baril de Brent BRN1! plonge de 5,14% à 69,74 dollars et le brut léger américain CL1! de 6,18% à 66,48 dollars.

A SUIVRE MARDI:

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

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