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Les actions reculent, la hausse des taux pèse toujours

Les principales Bourses européennes reculent en début de séance mardi, la remontée des rendements obligataires incitant les investisseurs à la prudence avant les grands rendez-vous économiques et monétaires des prochains jours.

À Paris, le CAC 40 PX1 perd 0,62% à 6.507,99 points à 07h40 GMT et à Francfort, le Dax DAX abandonne 0,79%.

L'indice EuroStoxx 50 STOXX50 est en baisse de 0,69%, le FTSEurofirst 300 (.FTEU3) de 0,46% et le Stoxx 600 SXXP de 0,51%.

Le repli est plus limité à la Bourse de Londres grâce à la baisse de la livre sterling, conséquence du vote de confiance bien plus serré qu'anticipé des députés conservateurs britanniques pour le Premier ministre, Boris Johnson: le FTSE 100 UK100 ne cède que 0,09%.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans US10Y se maintient au-dessus de 3%, un niveau qu'il a franchi lundi pour la première fois depuis près d'un mois.

La banque centrale australienne a par ailleurs relevé son principal taux d'intérêt d'un demi-point, une hausse plus forte qu'anticipé, et elle a prévenu qu'elle devrait poursuivre le resserrement de sa politique monétaire dans les mois à venir pour juguler l'inflation.

Ce contexte est d'autant plus défavorable aux actions que les investisseurs attendent avec une certaine anxiété la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et celle de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine, ainsi que la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis vendredi.

En Europe, le principal indicateur économique du jour est en outre décevant puisque les commandes à l'industrie allemande affichent une baisse de 2,7% en avril, leur troisième recul consécutif.

Côté actions, les baisses les plus marquées sont pour les valeurs technologiques, toujours sensible à la hausse des taux d'intérêt et dont l'indice Stoxx (.SX8P) cède 1,02%.

À Paris, Dassault Systèmes DSY perd 2,1%, la plus forte baisse du CAC 40, après l'abaissement de la recommandation de Jefferies à "sous-performance". La banque américaine explique douter de la capacité de l'éditeur de logiciels à tenir ses objectifs dans le "cloud" sans recourir à des opération de croissance externe.

Plus spectaculaire, la chute de 12,34% de la compagnie aérienne scandinave SAS SAS après le refus du ministre suédois des Transports de lui apporter des capitaux frais.

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