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L'Europe rebondit mais Wall Street hésite après l'emploi

Points clés:
  • Le CAC 40 a pris 2,8% et le Stoxx 600 1,8
  • Wall Street hésite à mi-séance après le rapport sur l'emploi
  • Hausse des rendements obligataires mais baisse du dollar
  • Espoirs sur la politique COVID en Chine

Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, soutenues par l'espoir d'un relâchement des mesures contre le COVID-19 en Chine, tandis que Wall Street évoluait sur une note hésitante après la publication d'un rapport sur l'emploi contrasté.

À Paris, le CAC 40 PX1 a gagné 2,77% à 6.416,44 points. Le Footsie britannique UK100 a pris 2,03% et le Dax allemand DAX 2,51%.

L'indice EuroStoxx 50 STOXX50 a fini la journée sur un gain de 2,65%, le FTSEurofirst 300 (.FTEU3) de 1,93% et le Stoxx 600 SXXP de 1,81%.

Ce dernier a effacé ses pertes des deux derniers jours, porté par l'espoir que la Chine modifie prochainement sa politique de lutte contre le COVID-19, à la suite d'informations, non confirmées, en ce sens.

Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx 600 a pris 1,5% et le CAC 40 environ 2,3%.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé après la lecture contrastée du rapport sur l'emploi: le Dow Jones DJI (+0,09%) et le Standard & Poor's 500 SPX (+0,05%) étaient stables tandis que le Nasdaq Composite IXIC perdait 0,25%.

L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en septembre tandis que le taux de chômage a augmenté à 3,7% et que la hausse du salaire horaire moyen a légèrement ralenti sur un an à 4,7% mais accéléré d'un mois sur l'autre, à 0,3.

"Les Etats-Unis ont créé 261.000 postes, ce qui est bien au-dessus des attentes. Dans le même temps, le salaire horaire moyen a également progressé, ce qui suggère que le marché de l'emploi continue d'exercer des pressions inflationnistes. La perspective d'une hausse de taux de la Fed d'un demi-point à partir de décembre, bien que nous l'appelions de nos voeux, n'est pas garantie", a déclaré James Knightley, chef économiste chez ING.

La publication jeudi prochain des données sur l'inflation américaine pour le mois d'octobre pourra éventuellement apporter plus sur la trajectoire de politique monétaire de la Fed.

VALEURS

Tous les grands secteurs européens ont terminé en hausse avec une progression très marquée pour le compartiment des matières premières. Son indice Stoxx (.SXPP) a grimpé de 5,34%.

À Paris, ArcelorMittal MT a gagné 6,48%.

Les valeurs du luxe, très dépendantes du marché chinois, se distinguent aussi: Hermès RMS, LVMH MC et Kering KER ont gagné de 3,71% à 7,07%.

Le propriétaire de Gucci a en outre profité d'une information du Wall Street Journal selon qui des discussions sont en cours pour l'éventuel rachat de la marque Tom Ford.

Dans l'actualité des résultats, Société générale GLE (+2,55%) a publié des performances trimestrielles supérieures aux attentes grâce à ses activités de trading.

L'action JCDecaux DEC a bondi de 14,34%, le spécialiste de la publicité extérieure ayant fait état d'une croissance de chiffre d'affaires trimestriel supérieure à ses attentes.

A Francfort, Adidas ADS s'est envolé de 21,38%, le groupe ayant confirmé être en discussions avec la patron du concurrent Puma PUM en vue d'éventuellement succéder à son président du directoire en fin d'année

LES INDICATEURS DU JOUR

Outre le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, les investisseurs ont pris acte dans la matinée de la baisse de l'indice PMI composite en zone euro à son plus bas niveau depuis 23 mois.

En Allemagne, les commandes à l'industrie ont accusé en septembre une contraction nettement plus importante que prévu en raison d'une forte baisse de la demande extérieure et en France, la production industrielle de la France ​​a reculé de 0,8% le mois dernier.

TAUX/CHANGES

La perspective d'un resserrement monétaire qui dure aux Etats-Unis continue à faire monter les rendements des Treasuries. Celui du dix US10Y prend plus de quatre points de base à 4,171%.

En Europe, son équivalent allemand (DE10YT=RR) évoluait en fin de séance vers 2,29%.

Christine Lagarde et Luis de Guindos, respectivement la présidente et le vice-président de la Banque centrale européenne, ont souligné que l'institution de Francfort continuait d'accorder la priorité au ralentissement de l'inflation dans la zone euro pour éviter qu'elle s'enracine.

Côté devises, l'euro prend 1,65% à 0,9912 dollar EURUSD. Le billet vert recule de 1,4% face à un panier de devises de référence DXY.

PÉTROLE

Les rumeurs sur la politique anti-COVID en Chine et la baisse du dollar permettent au baril de Brent BRN1! de prendre 3,41% à 97,9 dollars et à celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) CL1! de gagner 4,05% à 91,74.

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