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L'Europe boursière piétine, Wall Street fermée

Points clés:
  • L'indice Stoxx 600 perd 0,05%, le CAC 40 à Paris 0,1%
  • Wall Street et Londres fermées pour des jours fériés
  • Au tour du Congrès de se prononcer sur l'accord provisoire sur la dette US

Les places boursières de la zone euro se stabilisent lundi à mi-séance dans des volumes réduits par la fermeture des marchés britanniques et américains, alors que l'optimisme suscité par un accord de principe aux Etats-Unis sur le plafond de la dette publique retombe.

À Paris, le CAC 40 PX1, qui a pris en séance jusqu'à 0,5%, cède 0,11% à 7.311,37 à 11h13 GMT. Les échanges sur le CAC 40 représentent moins 15% de leur moyenne quotidienne sur le mois écoulé. À Francfort, le Dax DAX perd 0,1%.

L'EuroStoxx 50 de la zone euro STOXX50 recule de 0,24% et le Stoxx 600 SXXP de 0,05%.

A Madrid, l'indice Ibex abandonne 0,15%. Le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez a annoncé la convocation surprise d'élections législatives anticipées le 23 juillet, au lendemain du revers subi par la gauche dans des scrutins régionaux.

La journée est fériée au Royaume-Uni pour le "Spring Bank Holiday" et aux Etats-Unis pour le "Memorial Day".

Les contrats à terme sur les indices new-yorkais sont indiqués en hausse de 0,15% à 0,4% après que le président américain, Joe Biden, et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, ont conclu un accord provisoire samedi pour relever le plafond de la dette du gouvernement fédéral.

Mais cet accord doit encore être approuvé par les deux chambres d'un Congrès divisé et "il y a toujours un risque, aussi mince soit-il, que les républicains purs et durs réduisent à néant les efforts de Kevin McCarthy", a déclaré SPI Asset Management.

Au-delà des tractations politiques à Washington, les préoccupations liées à l'inflation et au resserrement monétaire vont continuer d'animer les marchés dans les jours à venir.

Les statistiques ont montré vendredi une augmentation plus importante qu'attendu de la consommation des ménages aux Etats-Unis et une accélération de l'inflation PCE, ce qui pourrait amener la Réserve fédérale à maintenir ses taux à un niveau élevé pendant un certain temps.

"Nous sommes revenus à une situation où la Fed doit insister davantage pour faire baisser l'inflation, ce qui va évidemment créer une certaine forme d'anxiété sur le marché. Le fait d'anticiper des hausses de taux plutôt que des baisses exerce une pression sur les valorisations", a déclaré Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier.

CHANGES

L'euro baisse très légèrement face au dollar, oscillant autour de 1,0716. Le billet vert est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence DXY mais reste proche du pic de deux mois touché vendredi avec les anticipations d'une hausse des taux de la Fed le mois prochain.

Les marchés monétaires estiment désormais à 66% la probabilité que la banque centrale relève ses taux d'un quart de point en juin, contre environ 26% il y a une semaine.

En Turquie, la livre a atteint un nouveau plus bas à 20,08 pour un dollar, après la victoire dimanche de Recep Tayyip Erdogan à l'élection présidentielle, prolongeant son règne de 20 ans à la tête d'un pays polarisé par des politiques de plus en plus autoritaires.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat reculent nettement: celui du Bund allemand à dix ans (DE10YT=RR), à 2,443%, perd près de dix points de base.

PÉTROLE

A l'image des actions européennes, le marché pétrolier est désormais orienté en légère baisse: le Brent BRN1! abandonne 0,31% à 76,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) CL1! 0,21% à 72,52 dollars.

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