Switzerland 10Y yield
Long

Fuite des Capitaux Canadiens : La Suisse, Nouveau Refuge !?

Dans notre analyse des capitaux sortants de l’économie canadienne, nous avons pu déterminer qu’une partie de ces capitaux se dirige vers l’économie américaine. Une autre économie attire également l’attention et pourrait prévoir une arrivée massive des capitaux canadiens : il s’agit de l’économie suisse.

La Suisse, tout comme le Japon, possède une devise dite "valeur refuge", qui a tendance à s’apprécier lorsque la situation économique mondiale se dégrade ou lorsqu’une incertitude est présente. En effet, les gros investisseurs de ces pays auront tendance à rapatrier leurs fonds dans leurs économies respectives, ce qui entraînera une appréciation de leur monnaie.

Concernant les annonces économiques, voici où nous en sommes : l’inflation suisse est très faible, à 0,6 %, et en baisse par rapport au mois précédent où elle s’établissait à 0,7 %. Le taux directeur de la BNS (Banque nationale suisse) est passé de 1 % à 0,5 %, montrant ainsi une volonté de relancer l’économie, puisque l’inflation est maîtrisée. Le PIB a progressé de 2 % en glissement annuel, tandis que le PIB trimestriel a enregistré une croissance de 0,4 %. Bien que ce soit moins qu’au premier et au deuxième trimestre 2024, cela reste en territoire positif, témoignant d’une croissance économique.

Le taux de chômage s’élève à 2,8 %, marquant une légère augmentation depuis le mois d’août. Cependant, cette hausse reste dans une zone considérée comme normale, car un taux de chômage compris entre 2,5 % et 3 % est généralement acceptable pour l’économie suisse. Les salaires ont augmenté de 0,5 %, renforçant ainsi le pouvoir d’achat des ménages.

Le PMI manufacturier se situe à 48,4. Bien qu’il ne soit pas en territoire expansionniste (au-dessus de 50), il demeure élevé d’un point de vue historique pour l’économie suisse. En revanche, le PMI des services est en progression, atteignant 53,2, et la confiance des entreprises est à 99,5. Ces indicateurs suggèrent que l’économie suisse est stable ou en voie de stabilisation.

La balance commerciale suisse reste excédentaire, malgré une diminution de 33,9 % par rapport au mois d’octobre. Ce surplus continue de bénéficier à l’économie suisse.

En ce qui concerne les corrélations, on remarque que les obligations à 10 ans en Suisse sont corrélées négativement au CHF. Cela signifie qu’une appréciation des obligations à 10 ans sera perçue comme une augmentation du risque pour l’économie suisse, ce qui entraînera une dévaluation du CHF. À l’inverse, une baisse des obligations à 10 ans entraînera une appréciation de la monnaie.

De plus, on observe une corrélation négative entre le franc suisse et l’or, alors qu’ils sont habituellement corrélés positivement. On pourrait donc s’attendre à un retour de cette corrélation positive, ce qui impliquerait une appréciation du franc suisse.

La volatilité, quant à elle, semble se réduire par rapport à la moyenne mobile pondérée. La volatilité étant une mesure de risque, cela montre que les investisseurs perçoivent un risque faible sur le franc suisse, renforçant l’idée qu’une appréciation de cette devise serait pertinente.

Ainsi, on pourrait chercher à acheter (long) le franc suisse contre une devise en perte de valeur, comme le dollar canadien ou la livre sterling.

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