Dans une note envoyée aux clients et au marché le mardi 22, la banque suisse Julius Baer a souligné qu'elle ne croyait pas au potentiel d'un supercycle pour les matières premières, voyant la stagnation du pétrole, la baisse de l'or et la hausse des prix pour le cuivre, d'autre part.
Selon Julius Baer, même si l'on parle d'un possible supercycle, l'opinion reste inchangée. "Nous pensons que la reprise de l'année dernière a été causée par une dynamique de croissance post-pandémique exceptionnelle, le passage de la consommation des services aux biens et une stimulation gouvernementale excessive, combinés à une série de chocs climatiques et géopolitiques", explique la banque.
Le prix du pétrole se situe dans le haut d'une fourchette justifiée, le marché étant presque suffisamment approvisionné et l'économie chinoise s'essoufflant, ce qui freine la hausse de la demande. Dans le même temps, alors que les craintes d'une récession dans les marchés développés s'estompent, les prix de l'or devraient se tasser, avec une moindre ruée vers les valeurs sûres. Seul le cuivre connaît des restrictions structurelles, ce qui tend à faire grimper les prix à long terme.
"Les prix du pétrole, de l'agriculture et du gaz ont fluctué plus violemment ces derniers temps, en grande partie à cause du bruit et seulement en partie à cause des fondamentaux", ajoute Norbert Rücker, responsable de l'économie et de la recherche de nouvelle génération chez Julius Baer.