Le Royaume-Uni entre relance et risques ! Au Royaume-Uni, l’économie peine à progresser, malgré les plans de relance mis en place pour tenter de stimuler la croissance. La stagflation reste une menace importante pour cette économie.
Le PIB du Royaume-Uni a fortement diminué depuis le premier trimestre de 2024, atteignant 0 % le mois dernier. Plus récemment, un léger rebond a été observé avec une croissance de 0,1 %.
Les chiffres du chômage de décembre montrent un maintien à 4,4 %, mais avec une tendance à l’augmentation constante depuis août 2024.
Les Non-Farm Payrolls (NFP) de janvier 2025 montrent une amélioration, avec des créations d’emplois passant de -13,94 à 20,28. Si cette tendance se poursuit, le chômage devrait continuer de baisser, entraînant une augmentation de la consommation et, par conséquent, de la croissance économique.
Le PMI composite a légèrement chuté, passant de 50,6 à 50,5, mais il reste en territoire d’expansion, ce qui soutient la croissance économique.
La production industrielle montre une légère amélioration, passant de -2 % à -1,9 %, tandis que les ventes au détail ont progressé, passant de -0,6 % à 1,7 %. Ces données suggèrent que les entreprises commencent à recruter à nouveau, ce qui génère davantage de revenus pour les ménages, stimulants ainsi la consommation et créant un cercle vertueux.
Une préoccupation notable est l’inflation, qui continue de croître depuis septembre 2024 pour atteindre 3 %.
Cependant, les taux d’intérêt restent élevés à 4,5 %, offrant une marge de manœuvre importante. Le gouvernement met en place des plans de relance économique, notamment avec la création de « zones de croissance de l’IA », où des entreprises technologiques se sont engagées à investir 14 milliards de livres sterling, créant ainsi 13 000 emplois. La participation du Royaume-Uni dans la résolution du conflit russo-ukrainien pourrait également favoriser la création d’emplois et stimuler la croissance. L’OCDE prévoit que ces mesures permettront une croissance du PIB de 1,7 % en 2025.
Ainsi, je m’attends à une amélioration de la situation économique au Royaume-Uni, grâce à de nombreux atouts tels que la réduction des taux d’intérêt. Cependant, les pressions inflationnistes demeurent un risque. Contrairement à la zone euro, la production industrielle et les ventes au détail sont en croissance, et la marge de manœuvre concernant les taux d’intérêt est plus élevée. Par conséquent, je suis fondamentalement optimiste sur la livre sterling (GBP).
Graphiquement, on observe une faible volatilité, ce qui suggère que les investisseurs perçoivent un faible risque. Un spread baissier existe entre la devise et les rendements à 10 ans, mais il n'y a pas de corrélation forte entre ces deux actifs. L’évolution reste donc aléatoire, et la corrélation négative pourrait se rétablir.