Les derniers jours qui vont se succéder vont être cruciaux pour les marchés financiers, en particulier, le marché des devises, le marché des obligations, et le marché des actions en bourse. Surtout avec l'approche à grand pas des élections de mi-mandat du Président Américain. Certains estiment que si les républicains arrivent à conserver la chambre des répresentants et en établissant de plus en plus une majorité écrassante, les cours du dollars index devraient exploser. Par contre si les démocrates arrivent à leur chiper des sièges, et à leurs inverser la tendance, les cours de l'indice du dollars devront se replier. Je ne suis pas politologue, ni dans ses considérations politiques quelconques. Les sondages actuellement sur les intentions de votes, sont plutôt favorables au camp des démocrates.
Moi je vous présente, un angle macroéconomique de la situation globale des marchés financiers en établissant un écart différentiel entre les devises qui constituent un biais d'appetit pour le risque et un biais d'aversion pour le risque. C'est donc une comparaison entre les acteurs du marchés qui sont riscophiles et ceux qui sont riscophobes. Le moindre qu'on puisse dire c'est qu'actuellement, nous sommes dans un status quo, dans une neutralité car il ya beaucoup d'incertitude en Europe avec l'Italie et l'Allemagne, au USA avec les élections et la FED. Le dossier Turque également étant en suspens tout comme l'affaire J. Khashoggi. C'est donc un climat global incertain.
Cependant, les marchés financiers étant guidés par trois catégories d'actifs que sont le forex, les obligations, et les actions, j'estime à cette fin, qu'il sera judicieux d'interpréter à notre manière, la comparaison sur le niveau global entre les actifs ou devises symbolisants le risque et ceux qui sont utilisés pour de la couverture. Alors, nous observons que depuis 2010, face aux redémarrage de l'économie mondiale en particulier les USA, l'attrait pour le risque s'est accru. Ce qui signifie que le marché obligataire et le marché action étaient complaisants, étaient fortement demandés. C'était donc l'appétit pour le risque. Par contre avant 2010, de 2007 à 2009, les acteurs du marché ont préféré se couvrir compte tenu du risque inhérent et domino qui s'emparait de la finance mondiale; 11 ans après nous nous retrouvons a des niveaux d'incertitudes. Toujours est-il que si nous progressons vers le haut, les indices et les obligations seront fortement recherchées.
Par ailleurs, si nous sortons de cette neutralité en cassant ce léger momentum haussier qui est en cours, et que nous sortions par le bas de ce range, les instruments traditionels de couverture tant le marché des matières premières que sur les marché des devises (Yen et or, franc suisse) se remettront à être demandés plutôt que d'être offerts. Ceci marquera donc le retour de la peur. Pour faire le lien, vous avez certainement constaté que, le biais de la possible surchauffe des marchés et le rythme d'augmentation rapide des taux d'intérêts par la FED, ainsi que l'augmentation des taux de rendements obligataires, ont littéralement fait progresser l'or, passant de 1185 à 1235 en 2 jours.
Pour finir, en conclusion de cette analyse et interprétation, il faudrait être neutre jusqu'a ce que l'un des deux camps se manifestent vraiment et ensuite adopter une stratégie adéquate. Par exemple si le camp des riscophiles l'emportent, on se mettra tous à acheter des indices (S&P500, Dow, Nasdaq etc..); mais s'il advenait que ce soit le camp des riscophobes qui gagnent, alors l'or explosera, le franc suisse et le yen progresseront, et le marché obligataire chutera probablement vu les niveaux actuels de l'ensemble des dettes nationales des différents grands espaces économiques.