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Les marchés divisés face à la situation géopolitique, la Tech américaine chute

La nervosité des marchés concernant la situation géopolitique au Moyen-Orient s'est un peu atténuée vendredi, les cours du pétrole se stabilisant, mais la technologie à Wall Street a vivement reculé, avant une semaine cruciale pour les résultats de sociétés du secteur.

L'Iran a minimisé l'impact des explosions intervenues dans le centre du pays vendredi sans accuser directement Israël, qui ne les a pas revendiquées. L'agence de presse iranienne Tasnim a indiqué que les installations nucléaires dans la région d'Ispahan étaient "totalement en sécurité".

Cela "rend potentiellement difficile pour le gouvernement iranien de justifier d'éventuelles représailles si les événements d'Ispahan continuent d'être rapportés comme une tempête dans une théière", commente Stephen Innes, associé de SPI AM.

Après un bond de plus de 4% vers 03H00 GMT, les prix du pétrole se sont dégonflés.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a grignoté 0,20%, pour clôturer à 87,29 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, il a grappillé 0,49%, à 83,14 dollars.

Après de fortes baisses en début de séance, les principaux indices boursiers européens ont terminé dispersés. Paris a fini stable (-0,01%), Francfort a perdu 0,56%, mais Londres a gagné 0,24% et Milan 0,12%.

Wall Street a conclu en ordre dispersé vendredi, plombée par les grands noms de la technologie qui ont été entraînés dans leur chute par les perspectives décevantes de Netflix.

L'indice Dow Jones a gardé la tête hors de l'eau, gagnant 0,56%. Mais le Nasdaq a chuté de 2,05% et le S&P, en perte pour la sixième séance d'affilée, a cédé 0,88%.

Au total, les "Sept Magnifiques" que sont les grands noms de la tech allant de Microsoft à Nvidia en passant par Apple, Amazon, Meta, Alphabet et Tesla, ont rendu à eux seuls plus de 900 milliards de dollars de capitalisation à Wall Street cette semaine.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts américains à dix ans s'établissait à 4,62% contre 4,63% à la clôture jeudi et l'allemand à même échéance à 2,50%, comme la veille.

Du côté des valeurs refuge, l'or a pris 0,46% à 2.388,80 dollars l'once et le franc suisse 0,22% à 0,9103 franc suisse pour un dollar vers 20H50 GMT.

Netflix fâche le marché

L'action de Netflix a lâché 9,09% à 555 dollars à Wall Street, bien que l'entreprise américaine ait gagné bien plus d'abonnés que ce que le marché anticipait pour le premier trimestre.

Le groupe a annoncé qu'à partir de l'année prochaine, il ne divulguerait plus le nombre de nouveaux abonnements tous les trois mois, une décision que le marché "n'a pas appréciée", selon Sophie Lund-Yates, de Hargreaves Lansdown.

Autre vif recul, celui de Nvidia: le concepteur de puces pour l'intelligence artificielle (AI), coqueluche des investisseurs à Wall Street, a lâché 10% à 762 dollars.

Cette correction des valeurs technoloqiques intervient alors que les investisseurs se positionnent avec anxiété avant les annonces de résultats la semaine prochaine.

Dans le secteur, les comptes de Tesla, Meta, Intel, Microsoft et Alphabet sont attendus la semaine prochaine.

L'Oréal s'envole à Paris

L'Oréal a pris 5,04% à Paris, le marché saluant les résultats du premier trimestre du géant français des cosmétiques supérieurs aux attentes des analystes.

Dans un secteur de la beauté marqué par "des craintes d'un ralentissement du marché, ce résultat devrait entraîner une forte réaction positive de l'action" vendredi, annonçaient les analystes de Jefferies après la publication de L'Oréal.