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Série de records sur les Bourses européennes, portées par les espoirs de baisses des taux

Les Bourses mondiales orientées à la hausse vendredi ont vu Paris, Francfort et Londres finir la séance sur de nouveaux records, soutenus par les espoirs de voir les taux des banques centrales baisser prochainement.

A Paris, l'indice CAC 40 a progressé de 0,38%, atteignant des sommets en séance (8.259,19 points) et en clôture (8.219,14 points).

Londres (+0,63%) et Francfort (+0,46%) ont aussi battu vendredi les records atteints les jours précédents. La Bourse d'Amsterdam (+0,71%) est aussi à un sommet, tout comme l'indice européen Stoxx600 (+0,77%).

Milan a gagné 0,93%, se rapprochant de son plus haut depuis 2008, atteint début avril.

Sur la semaine tous ces indices ont connu de fortes progressions, parmi les meilleures de l'année.

Wall Street a ouvert en hausse. Vers 15H55 GMT, le Dow Jones montait de 0,16%, le Nasdaq reculait légèrement de 0,14% et le S&P 500 était stable (+0,05%), tous trois non loin de leurs sommets historiques de mars dernier.

"Les marchés ont progressé au cours de la semaine sans que les taux ne baissent, en tenant compte des récentes communications des banques centrales et de la détente des données sur le marché de l'emploi", commente Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.

Les investisseurs ont en effet reçu une série de bonnes nouvelles: les indices d'activités PMI progressent en zone euro, la Banque d'Angleterre s'est dite optimiste sur la trajectoire de l'inflation, le Royaume-Uni est sorti de la récession, la Banque de Suède a abaissé son taux directeur et les tensions sur le marché de l'emploi américain s'atténuent.

Ce dernier élément est sûrement le plus important pour les marchés, car il indique qu'"il y a du progrès sur le volet emploi du mandat de la Réserve fédérale, ce qui nous rapproche des baisses de taux directeurs", explique à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

Quant à la Banque centrale européenne, le compte rendu de sa dernière réunion d'avril a révélé que les membres de l'institution monétaire ont jugé "plausible" de commencer à baisser ses taux directeurs en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation à la cible de 2%.

"Quelques membres" autour de la table du conseil ont plaidé pour desserrer la vis monétaire dès avril, jugeant que les conditions économiques étaient réunies sans devoir attendre, selon les "minutes" publiées vendredi.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans s'établissait à 4,49% vers 15H50 GMT, contre 4,55% il y a une semaine, avant la divulgation du rapport sur l'emploi.

Désormais "il faut que l'inflation suive la détente de l'emploi" pour que la Réserve fédérale américaine réduise ses taux directeurs, estime Alexandre Baradez. "La publication mercredi des chiffres d'inflation est donc attendue avec impatience, par la Fed et par les marchés".

Sanofi propulse Novavax

A Wall Street, l'action du laboratoire américain Novavax grimpait de 124% dans les premiers échanges, soit plus qu'un doublement du prix de son action. Le français Sanofi (+1,23%), qui a renoncé à son propre vaccin anti-Covid, a annoncé vendredi qu'il commercialisera désormais celui de Novavax, qu'il va aussi tenter de combiner avec ses vaccins contre la grippe.

Bons résultats pour TSMC

Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC, coté à Taïwan mais aussi à New York, partait au galop (+4,92%) après avoir fait état d'un bond de 60% de son chiffre d'affaires en avril sur un an, sur fond de fort appétit pour l'intelligence artificielle.

Le pétrole en repli

Les prix du pétrole reculent vers 15H55 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,70% à 83,29 dollars et le baril de WTI américain se repliait de 0,33% à 78,98 dollars.

L'euro était presque stable par rapport au dollar (-0,10%), à 1,0771 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 2,61% 61.000 euros.