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Bourses: l'Europe se redresse, Wall Street ne touche plus terre

Les Bourses européennes ont continué mardi leur redressement après les pertes de la semaine passée, tandis que Wall Street a atteint de nouveaux sommets, toujours portée par le secteur de la technologie.

Après une hausse de 0,91% lundi, le CAC 40 à Paris a progressé de 0,76%. Francfort a fini en hausse de 0,35%, Londres a crû de 0,60% et Milan de 1,24%.

Le début de semaine reste en Europe encore dans l'ombre de la campagne des élections législatives françaises, qui ont provoqué une chute de plus de 6% du CAC 40 parisien la semaine dernière.

Depuis lundi, les cours sont moins agités, mêmes si les indices sont loin d'avoir retrouvé leur niveau d'avant-dissolution.

Le CAC 40 reste en repli de 4,66% comparé à sa dernière clôture avant les élections européennes.

Après avoir "réagi rapidement en essayant de comprendre la situation et de voir les impacts potentiels" la semaine passée, désormais "on est dans une une deuxième phase d'analyse" plus rationnelle, a relevé Nicolas Budin, responsable gestion actions chez Myria AM.

Sur le marché obligataire, l'écart entre le taux d'intérêt français et le taux allemand pour l'emprunt à 10 ans se réduisait un peu (2,39% pour le taux allemand contre 3,12% pour le taux français) après avoir nettement augmenté la semaine dernière.

A New York, les indices Nasdaq et S&P 500 ont gagné respectivement 0,03% et 0,25%, enregistrant de nouveaux records en clôture, tandis que le Dow Jones a pris 0,15%.

La séance new-yorkaise aura été marquée par le sacre de Nvidia (+3,51%), qui a dépassé Microsoft et Apple au classement mondial des sociétés pesant le plus lourd en Bourse.

A la clôture, le groupe de Santa Clara (Californie), porte-drapeau de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) générative, affichait 3.335 milliards de dollars de valorisation boursière.

"L'industrie des semi-conducteurs est désormais le premier secteur du S&P 500", a relevé Angelo Zino, analyste de CFRA. "Elle a pris la main ces 15 ou 18 derniers mois. Cela vous montre à quel point le monde a changé."

Depuis le lancement de ChatGPT, en novembre 2022, la capitalisation de Nvidia a été multipliée par huit.

Quelques-uns de ses concurrents ont suivi sa montée, en particulier Qualcomm (+2,19%), Arm (+8,63%) et Micron (+3,80%).

La place new-yorkaise avait été stimulée, en début de journée, par la Réserve fédérale (Fed), selon laquelle la production industrielle aux Etats-Unis a progressé de 0,9% en mai sur un mois, une surprise alors que les économistes s'attendaient à une hausse de 0,3% seulement.

Le modèle de Carrefour remis en cause

L'action du distributeur français Carrefour a reculé de 4,26%, après avoir chuté de près de 10% dans les premiers échanges, après publication d'informations de presse sur une lourde amende demandée par le ministère de l'Economie en raison des liens du groupe avec ses magasins franchisés.

Le distributeur "conteste vigoureusement" dans un communiqué "les griefs du ministère de l'Economie relatifs à la gestion de son réseau de franchise".

Havas investit dans l'IA

Le groupe de communication Havas, propriété de Vivendi (+2,46% à Paris) va investir 400 millions d'euros sur quatre ans dans l'IA et les données, a-t-il annoncé mardi, dans le cadre d'un plan stratégique censé préparer son entrée en Bourse prévue entre "la fin 2024 et le début 2025".

Ce plan stratégique "ouvre un nouveau chapitre pour Havas en préparation de notre probable entrée en Bourse entre la fin 2024 et le début 2025", a déclaré Yannick Bolloré, PDG de Havas, au quotidien Le Figaro.

Boeing scruté

Boeing a lâché 1,91%. Lors d'une audition devant une commission d'enquête du Sénat américain, le directeur général du groupe aéronautique, Dave Calhoun, a reconnu la "gravité" de la situation dans laquelle se trouve l'avionneur.

"Nous nous engageons à aller de l'avant en toute transparence et prise de responsabilité, tout en augmentant l'investissement des employés", a-t-il dit.

Le pétrole en légère hausse

Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi, sur la lancée de leur remontée de la veille, les analystes misant sur une reprise de la demande à la saison estivale.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a gagné 1,28%, à 85,33 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, a grimpé de 1,54%, à 81,57 dollars. dollars.

L'euro avançait légèrement (+0,05%) à 1,0740 dollar pour un euro.