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Astrazeneca: bénéfice dopé par l'oncologie au 1T

Le géant pharmaceutique britannique Astrazeneca a vu son bénéfice bondir de 21% sur un an au premier trimestre, tiré particulièrement par les ventes d'oncologie.

Le bénéfice net part du groupe ressort à 2,18 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 19% à 12,7 milliards de dollars, tiré par l'oncologie et les recettes provenant de partenariats.

Le groupe maintient ses prévisions d'une hausse du chiffre d'affaires comprise entre 10 et 13% sur l'ensemble de l'exercice, d'après un communiqué jeudi.

"Astrazeneca a eu un très bon début d'année", s'est félicité le directeur général Pascal Soriot, notant une "solide dynamique de nos produits en développement".

"Cette année nous avons déjà annoncé des résultats cliniques positifs pour Imfinzi et Tagrisso sans précédents dans le traitement du cancer du poumon", détaille-t-il, rappelant que le groupe a augmenté le dividende annuel de 7%.

Le groupe, qui publie son résultat en dollars, note toutefois un fort effet de changes qui pourrait peser fortement sur ses recettes à venir: "si les taux de change d'avril à décembre restent au niveau moyen vu en mars, le chiffre d'affaires 2024 subirait un effet négatif".

Astrazeneca a fait approuver lors de son Assemblée générale début avril une hausse de la somme maximale que pourra toucher cette année son directeur général Pascal Soriot (comprenant sa rémunération fixe et variable) à 18,9 millions de livres (22,1 millions d'euros), soit quelque de 2 millions de livres de plus que l'an dernier.

Mais plus du tiers des actionnaires s'étaient opposés à cette hausse, jugée trop élevée, en particulier par certaines agences de conseil spécialisées dans les votes aux assemblées générales.

L'action du laboratoire pharmaceutique prenait 5,4% à 11.962,00 pence vers 07H40 GMT.

"Le géant Astrazeneca a publié un bon début d'année", remarque Keith Bowman, analyste de Interactive Investor.

"La mise au point de médicaments est une activité chère et les ventes liées aux médicaments contre le covid sont en déclin. Les acquisitions comme celle récente pour 2,4 milliards de dollars du spécialiste canadien de traitements contre le cancer Fusion ne sont pas sans risques", nuance-t-il, tout en louant des "ventes de médicaments contre le cancer toujours solides qui représentent deux cinquièmes des revenus du groupe ce trimestre".

Le laboratoire a aussi récemment annoncé le rachat de la société française de biotechnologies Amolyt Pharma, spécialisée dans les traitements contre les maladies rares, pour un montant allant jusqu'à un milliard de dollars.

"Pascal Soriot a peut-être reçu une volée de critiques pour sa paie en millions de dollars mais il y a peu à lui reprocher dans la direction vers laquelle il mène AstraZeneca", renchérit Derren Nathan, analyste de Hargreaves Lansdown.