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SALON-Renault et Stellantis veulent doper la compétitivité de la filière électrique française

Renault RNO a dévoilé lundi au Salon de l'automobile de Paris sa nouvelle Renault 4 électrique qui sera fabriquée à Maubeuge (Nord), et Stellantis (STLA.PA) a attribué trois nouveaux modèles électriques à son site de Mulhouse (Haut-Rhin), incarnation de la future filière électrique française qu'Emmanuel Macron appelle de ses voeux.

Les versions électriques des Peugeot 308 (berline et break) et 408 seront assemblées à Mulhouse, a déclaré le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares.

"Nous avons dit que Stellantis allait protéger l'industrie automobile européenne et notamment française, c'est une réalité puisque tous nos sites industriels ont maintenant devant eux un avenir qui est clair et la technologie nécessaire pour faire face à la concurrence, notamment la concurrence chinoise que vous pouvez voir aujourd'hui sur ce mondial de Paris", a-t-il déclaré.

Stellantis passera de 6 à 12 modèles fabriqués en France "à très brève échéance", a ajouté le patron du groupe automobile.

L'absence de véhicules électriques de fabrication française est un sujet particulièrement sensible au Salon où les marques chinoises sont très présentes.

Hormis la Renault Zoé, la nouvelle Mégane, le Kangoo et de deux petits SUV produits par Opel et DS du groupe Stellantis, tous les modèles 100% électriques vendus par les constructeurs français sont assemblés à l'étranger.

Chez la marque au losange, la Renault 4 électrique - aux allures de l'emblématique 4L des années 1960 - sera produite dans l'usine du constructeur à Maubeuge et commercialisée en 2025.

Elle rejoindra le nouveau Kangoo électrique, déjà produit à Maubeuge, et la nouvelle Mégane fabriquée à Douai (Nord). Le Scenic électrique et la Renault 5 seront également produits à Douai d'ici 2024.

Le groupe français a pour objectif de passer au tout électrique d'ici 2030 et devrait présenter lors d'une journée d'investisseurs le 8 novembre sa stratégie visant à créer une division dédiée à l'électrification et aux logiciels, le nerf de la guerre de l'industrie automobile.

Une autre division serait consacrée à son activité historique de production de voitures à moteur à combustion interne.

Dans une interview aux Echos publiée dimanche, Emmanuel Macron a annoncé porter le bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique de 6.000 à 7.000 euros pour les foyers les plus modestes.

Interrogé sur l'augmentation des subventions pour les véhicules électriques fabriqués en Europe, comme l'ont fait les Etats-Unis, Emmanuel Macron a déclaré au quotidien économique qu'il était favorable à cette approche depuis des années.

"Je défends fortement une préférence européenne", a dit le chef de l'Etat.

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