Le triple risque de mardiLe triple risque de mardi : droits de douane, baisse des taux de la RBA et inflation aux États-Unis
Les traders auront une journée chargée mardi avec les développements des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, la décision de politique monétaire de la RBA et les dernières données sur l'inflation aux États-Unis.
Échéance des droits de douane entre les États-Unis et la Chine – mardi
La trêve actuelle entre les États-Unis et la Chine doit expirer le 12 août, le secrétaire américain au Commerce, M. Lutnick, ayant indiqué qu'elle serait probablement prolongée de 90 jours. La Chine pourrait également être confrontée à des droits de douane supplémentaires de 25 % sur les importations de pétrole russe, à l'instar des mesures déjà appliquées à l'Inde.
Annonce de la RBA – mardi
La Banque centrale australienne devrait baisser ses taux, selon un sondage Reuters qui montre que les 40 économistes interrogés anticipent une baisse de 25 points de base à 3,60 %. Le marché dans son ensemble table sur une probabilité de 98 % pour ce scénario et une probabilité de 2 % pour une baisse plus importante de 50 points de base.
IPC américain – mardi
L'IPC américain global pour juillet devrait augmenter de 0,2 % en glissement mensuel, portant le taux annuel de 2,7 % à 2,8 %. Wells Fargo note que ces chiffres pourraient montrer de nouveaux signes d'une répercussion des hausses de droits de douane sur les prix à la consommation.
USIRYY Idées de trades
Le choix de Trump pour la Fed laisse présager un affaiblissem...Le choix de Trump pour la Fed laisse présager un affaiblissement potentiel du dollar
Le président américain Donald Trump a nommé Stephen Miran, président du Conseil économique américain (CEA), pour remplacer temporairement Adriana Kugler au sein du Conseil de la Réserve fédérale américaine (Fed), jusqu'au 31 janvier 2026 au moins.
Comme prévu, Stephen Miran partage les opinions politiques de Donald Trump, notamment en matière de droits de douane et d'indépendance de la Réserve fédérale.
Il est notamment critique à l'égard de la vigueur actuelle du dollar américain et est l'auteur du « Mar-A-Lago Accord », une proposition visant à affaiblir délibérément le dollar afin de remédier au déficit courant des États-Unis.
La Maison Blanche est également à la recherche d'un nouveau président de la Fed. Si les marchés estiment que le prochain président donnera la priorité au programme de Trump plutôt qu'à une politique monétaire indépendante (une hypothèse plausible à ce stade), les investisseurs pourraient exiger des rendements plus élevés sur la dette américaine afin de se couvrir contre le risque d'inflation. Cela pourrait accroître la volatilité des paires américaines.
INFLATION US, un chiffre décisif cette semaine !Cette semaine qui s’étend du lundi 9 juin au vendredi 13 juin voit deux facteurs fondamentaux qui vont avoir un fort impact en bourse : la poursuite de la phase de diplomatie commerciale qui agit comme un fil rouge fondamental actuellement (en particulier entre la Chine et les Etats-Unis et surtout la mise à jour de l’inflation US selon l’indice des prix PCI ce mercredi 11 juin.
Tout l’enjeu est de déterminer si les tarifs douaniers de la guerre commerciale dite des tarifs réciproques ont commencé à entrainer un rebond de l’inflation. C’est que surveille la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) pour envisager ou non la reprise de la baisse du taux d’intérêt des fonds fédéraux, une baisse qui est en pause depuis le mois e décembre dernier.
1) La baisse du taux d’intérêt des fonds fédéraux est en pause depuis la fin de l’année 2024
A la différence de la Banque centrale européenne et des autres banques centrales occidentales majeures, la FED marque une pause dans la baisse de son taux d’intérêt directeur depuis le début de l’année. Le taux directeur de la BCE a quant a lui été diminué à plusieurs reprises et se situe désormais à 2,15%, soit un taux d’intérêt directeur considéré comme neutre pour l’économie (c’est-à-dire ni une politique monétaire accommodante, ni une politique monétaire restrictive).
Cette divergence de politique monétaire entre la FED et la BCE est perçue comme un risque par le marché alors que la guerre commerciale pourrait finir par avoir un impact négatif sur la croissance économique US.
2) Le marché n’envisage pas de reprise de la baisse du taux de la FED avant le mois de septembre prochain
Mais la Réserve fédérale (FED) de Jérôme Powell se montre intransigeante car elle estime qu’il y a un risque que la guerre commerciale de l’Administration Trump vienne casser ses efforts dans la lutte contre l’inflation. Pourtant la cible d’inflation de la FED (2%) n’est plus très loin selon les dernières mises à jour du PCE et du PCI, mais la FED veut obtenir la confirmation que les entreprises n’ont pas passé de fortes hausses de prix pour compenser les tarifs douaniers. C’est ainsi que les chiffres de l’inflation publiés ce mois de mai ont une dimension décisive sur le plan fondamental. La FED pourra reprendre la baisse du taux d’intérêt des fonds fédéraux si et seulement si la désinflation n’est pas menacée par la guerre commerciale.
3) C’est pourquoi la mise à jour de l’inflation US selon le PCI le mercredi 11 juin est le temps fort fondamental de la semaine
Ce mercredi 11 juin, il faut donc mettre sous très haute surveillance la publication de l’inflation US selon le PCI. La lecture mensuelle sera suivie de près, ainsi que les taux d’inflation nominaux et sous-jacents en rythme annuel.
Le consensus est relativement pessimiste avec un rebond du taux d’inflation attendu en rythme mensuel et en rythme annuel. L’inflation temps réel mesuré par TRUFLATION est quant à elle toujours sous contrôle, alors le consensus pessimiste sera peut-être pris à contre-pied.
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Le High Grade attend son heure Il va être intéressant de surveiller le cuivre lorsque l’inflation US se rapprochera des 3%, actuellement il est entraîné par l’effet mécanique de la baisse de cette dernière.
La transition écologique ainsi que la reprise, bien que timide de la chine devraient soutenir le Cooper, sur fond de santé économique mondiale et de tensions géopolitique bien sur.
l’inflation grimpe plus vite que les tauxDepuis plusieurs mois, on voit l’inflation exploser partout dans le monde, surtout chez nous. Et elle semble échapper à tout contrôle, en Zone Euro, on est déjà à +9,1% (une inflation contrôlée, c’est moins de 2% environ), et de nombreuses projections nous placent déjà à plus de 10% d’ici la fin d’année.
Certains rapports évoquent même 12 ou 13% ?
Pour rappel, monter les taux décourage l’emprunt et encourage l’épargne, ce qui tend à ralentir l’économie (baisse de la consommation) et à réduire l’inflation.
En Europe, les taux de la BCE sont désormais de 0,75% - et il y a encore 3 mois, nous étions toujours sur des taux négatifs, de l’ordre de -0,5% !
- Aux USA, la FED n’a pas connu le même retard à l’allumage et les taux sont déjà compris entre 3% et 3,25%.
- La Banque d’Angleterre est à 2,25%, la Banque Centrale Suédoise à 1,75%...
Tout le monde va dans le même sens et monte ses taux.
Pourquoi l’Europe, qui est plus touchée par l’inflation que les USA, ne grimpe pas davantage ses taux ?
• Monter les taux pose un risque de dérapage de la dette des états plus fragiles comme l’Italie, et si l’Italie fait faillite, la Zone Euro risque de couler, c’est dû (entre autres) au fameux spread des taux, si la BCE monte les taux pour tout le monde de la même façon,
c’est sur les marchés où se financent les États que ces hausses se répercutent de façon asymétrique sur le taux auxquels ils empruntent, l’écart se creuse entre les États dignes de confiance comme l’Allemagne et les États qui font douter comme l’Italie.
• L’inflation Européenne est largement importée, notamment depuis la guerre en Ukraine et les sanctions, or la hausse des taux n’est pas un remède efficace contre une inflation qui prend sa source à l’extérieur de la zone monétaire.
Cela étant, les causes de l’inflation sont diverses, donc monter les taux n’a pas « aucun effet » : notre inflation à 9%, on la doit aussi au « quoi qu’il en coûte », aux plans de relance avec création monétaire massive, et les taux sont encore très bas par rapport aux mesures prises dans le passé.
Christine Lagarde ne s’en cache pas, les taux sont loin d’avoir atteint leur pic. pour l’instant, le mal croît bien plus vite que le remède.
Quand on parle de hausse des taux, on parle d’un taux dit « nominal » ce que décide la BCE, ce qui nous intéresse, c’est le taux d’intérêt réel.
Et le taux réel se calcule ainsi : taux nominal – inflation.
0,75% (taux nominal) - 9,1% (inflation) = - 8,35%.
Le taux réel, qui tient compte de l’inflation, est négatif, et même de plus en plus négatif car l’inflation croît plus vite qu’on ne monte les taux, on ne peut pas mettre les taux d’intérêt à 9,1%, sinon tout va s’écrouler, voyez la crainte que suscite déjà la dette italienne avec un taux à 0,75%.
Avec des taux d’intérêt négatifs, un investisseur qui veut mettre son épargne dans des obligations européennes accepte donc de perdre de l’argent.
Les dettes en Europe font craindre des défauts de paiement, en plus d’afficher ce taux réel scandaleusement négatif, l’inflation européenne est haute notamment car elle est importée, ce sont les prix de l’énergie qui la font exploser.
La hausse des taux, doit être proportionnelle à la part de l’inflation sur laquelle elle peut avoir une prise réelle, d’autant qu’on ne souhaite pas non plus trop ralentir l’activité économique, vu que nous sommes déjà en récession.
Entre 2000 et 2012, on a eu des taux d’inflation jusqu’à 4-5%, soit moitié moins qu’aujourd’hui, et les taux d’intérêt, eux, sont montés jusqu’à 4%.
Certains économistes bien informés pense que les taux d’intérêt en Zone Euro sont destinés à monter de 250 à 400 points de base, c’est-à-dire passer de 0,75% à 3,25% - 4,5%.
On voit bien, déjà la violence avec laquelle la hausse des taux est accueillie par les marchés et ralentit l’activité, ce qui nous donne une idée de la suite.
Marc Schneider
ANALYSE FUNDAMENTAL La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé mercredi son principal taux d'intérêt de trois quart de points dans le but de juguler le niveau de l'inflation, au plus haut depuis les années 1980, et pourrait procéder lors de sa prochaine réunion à une hausse "inhabituellement importante" si les circonstances l'exigent.